Depuis deux ans, la Scène nationale de l’Essonne a confié le soin à l’artiste Nicola Lo Calzo de photographier la relation qui existait entre l’espace habité, le territoire et le corps en mouvement à Évry-Courcouronnes. À rebours d’un inventaire, cette série cherche à mettre en récit des expériences hétérogènes et singulières du corps, dans leur rapport réel ou imaginaire à l’espace urbain de la Ville nouvelle et à son environnement territorial autant qu’à son histoire. Ce travail sera exposé à la Scène nationale et ses alentours. 

Son titre, Corps propre, est emprunté au philosophe Maurice Merleau-Ponty qui désigne à travers cette expression le corps humain tel que vécu et expérimenté. Il s'oppose au corps objectif, à savoir le corps physique et biologique. 

L’exposition Corps propre construit un récit visuel à plusieurs niveaux (photographie, performance, projection), où le geste corporel — dansé ou performé — apparaît comme un geste d’émancipation, de lien et d’affirmation, dans des espaces habités encore largement traversés par des rapports de pouvoir ou marqués par des stigmates.